samedi 10 janvier 2015

Bonsaï et Street art > Steet Bonsaï


Cet article et cette série d’images, complètent mon papier publié dans Bonsaï Focus No79 de janvier 2015.


Sous l’influence majeure d’une certaine idée de l’anti conformisme, cette série d’images s’est développée autour d’une idée simple : la rencontre des opposés.

Le thème de cette “sortie exceptionnelle ” est la rencontre entre 2 formes d’art, la réunion entre 2 univers qui se font face, une confrontation improbable pour apparaitre un instant sous l’œil du photographe et s’unir le temps d’une image.

A travers la beauté de la photo, nous allons apprendre à concilier les contraires et réconcilier les irréconciliables…


La conjugaison d’un monde résolument urbain et éphémère, avec l’univers intemporel de la culture du bonsaï, la rencontre de 2 formes artistiques, à travers la lumière, la couleur, et le noir & blanc, ouvre une nouvelle vision dans l’art d’exposer un bonsaï.

La rencontre entre le bonsaï et le street art  dépasse largement la simple confrontation du mur et de l’arbre. L’évolution de ces deux domaines de création fait, qu’entre eux, il existe beaucoup plus qu’une  relation  de  lieu.

L’arbre en pot, réputé issu de la nature, et le street art, par association aux graffitis plus polluants, relèvent ici une démarche parallèle.
Car aujourd’hui l’art du bonsaï revendique sa  propre voie, dans l’autonomie de décisions esthétiques, au-delà du respect des lieux et des fonctions. Tandis que le street art  devient de plus  en  plus  sensible  aux  édifices,  villes  et  territoires  qui l’accueillent.  Il  les  intègre  ou  les  transforme.
Ainsi l’art du bonsaï  dans  ce  qu’il  a  de  plus  vivant,  de  plus démonstratif et de plus extrême parfois, explore un rapport aux lieux, dans une démarche comparable à celle du street art. 
Ils posent ensemble une question  qu’est  celle de l’espace d’exposition.

Cette  démarche s’appuie sur l’idée que les codes de présentations peuvent être interrogés sans que la transgression soit au centre du débat. 

Ici, l’idée d’opposer la douceur du temps qui passe à la brutalité urbaine d’un environnement hostile au végétal, est interprétée comme un dualisme ou le bien et le mal s’apporterait mutuellement une réponse réciproque, où la nature et l’environnement seraient indissociables de la main de l’homme.

La main de l’homme qui façonne l’arbre, la main de l’homme qui interagit dans l’univers urbain, la main de l’homme qui saisit par l’image un instant surréaliste, comme un rêve inconscient, libéré du contrôle de la raison.

Nous avons humblement le désir d’abolir les frontières.
Ainsi, nature et conceptualisation, liberté et géométrie se retrouvent réconciliées dans un équilibre sensible, habile et quasi poétique, comme pour nous rappeler que la beauté est partout.

















































Images : Philippe Leblanc et David Maillard

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