La planète bonsaï se réchauffe…

Après Al Gore, après Yann Arthus Bertrand, après Nicolas Hulot, Voici que Phil à son tour parle de réchauffement climatique.

Bon avec moi, via ce blog, c’est un cri qui porte sur 30 personnes pas plus…
A chacun ses moyens…

Bref nous sommes en octobre, il fait 25°, et tout le monde trouve ça cool…

D’aucuns trouveront super chouette de pouvoir encore déjeuner le dimanche en terrasse, en plein mois d’octobre avec tee-shirt et tongs aux pieds.

En ce qui me concerne, j’éprouve quelques inquiétudes.
Chez moi certains de mes bonsaï ne vont pas trouver ça cool très longtemps.

Voici qu’en plein mois d’Octobre, période durant laquelle les arbres caducs entament leurs repos végétatifs, je constate, du fait de cette douceur anormale, un redémarrage prématuré de la végétation.

Les bourgeons de ce mélèze, sont gonflés comme si nous étions au mois d’avril.

Pire encore, alors que les aiguilles de l'année sont en train de tomber, on observe sur certaines branches, que les bourgeons ont déjà éclos avec 6 mois d’avance…

Les conséquences de cela sont évidentes, l’arbre qui ne prend pas le temps de se reposer va s’épuiser. De plus le froid tardif que nous pouvons envisager entre décembre et février, va détruire toutes les jeunes pousses.

Si les températures ne baissent pas immédiatement, je risque de perdre des branches maîtresses. Au pire l’arbre ne redémarrera pas au printemps prochain.

J’ai toute fois une solution qui va paraître complètement dingue.

Il faut placer cet arbre dans un environnement réglé dès maintenant à 5° maxi.

Vous l’avez compris je dois rapidement disposer mon arbre au réfrigérateur.

Applaudissement SVP pour la solution écolo, en opposition avec le respect de l’environnement…
N’en dites rien à Al et Nicolas…

Vous souriez déjà en imaginant les yaourts au goût bulgare disposés autour du mélèze des Carpates.

Imaginez les chanterelles d’automne reposant sur la fine mousse verte aux pieds des racines… Bucolique mon frigo, n’est pas… ?

Ou alors le flacon de crème fraiche bio 75% de matière grasse en toile de fond… Ambiance campagnarde garantie…

Et encore le bouquet de persil en guise de Kusamono d’accompagnement…

Si on voulait vraiment raffiner la démarche, on disposerait le bonsaï sur la même étagère que les sushis, le tofu, et le bœuf de Kobe...

Imaginez surtout comment mes relations avec mon épouse risquent de se refroidir en même temps que mon mélèze lui-même…

Songez un instant que je lui propose également les Hêtres, le Charme, les épicéas, les érables et autres pins mugo…
En résumé soit je divorce soit je prépare les faires-parts de décès de la moitié de ma collection…
J’ai le choix entre la Peste ou le Colorera… !... Quoi que…

Finalement la solution du frigo est bonne, mais il me faut carrément disposer de la chambre froide d’un restaurant.

Mon frère adoré (qui est hôtelier), va-t-il dans un élan fraternel sans précédent, me proposer d’héberger mon mélèze quelques jours… dans sa chambre froide d’amis…?

Vous le saurez en restant attentif aux nouvelles aventures de Phil, son mélèze, les yaourts, et son schisme familial.