Après le Noelanders Trophy et une visite chez Jean-Paul Polman, restons un instant encore en Belgique, pour visiter une exposition hors du commun.
Cet événement à lieu du 21/11/2010 au 13/03/2011 au centre Z33 à Hasselt en Belgique.
L’expo s’appelle : “Alter Nature: We Can” soit littéralement : « Nous pouvons changer la nature ».
« Alter Nature » est une série d’expositions, avec un colloque et plusieurs événements, sur le thème de la biologie et de l'art.
L'exposition montre que, bien que l'humanité ait changé la nature à ses propres fins, depuis l'aube des temps ; dans la dernière décennie, l'évolution dans les biosciences et les biotechnologies ont donné un nouvel élan à cette évolution.
Z33 accueille le travail de plus de vingt artistes internationaux, sur le thème « Nous pouvons modifier la nature » et observe la manipulation de la faune et la flore à travers leurs regards.
Plus d’info ICI : www.z33.be/en/projects/alter-nature-we-can
Je ne développerais pas ici tous les thèmes et tous les artistes, mais seulement celui du Japonais Makoto Azuma.
Azuma est un artiste qui réalise des installations à partir de plantes et de fleurs, il s’emploie à capturer leur beauté éphémère par la congélation dans de la glace, ou en forçant le végétal à se développer de façon différentes. Il procède un magasin de fleurs à Tokyo appelé « Jardin des Fleurs ».
Dans cette exposition, Azuma présente Shiki 1. Il s’agit d’un bonsaï dépourvu de pot et de substrat, suspendu à l'intérieur d'un cadre en métal.
Il nous offre également un spectacle « saisissant » avec une nouvelle œuvre intitulé « Frozen Bonsai ».
On nous explique que l’artiste a pulvérisé sur l'arbre un gel réfrigérant et le présente dans un frigo spécialement conçu. Comme la glace s'écoule lentement la couleur de l'arbre est préservée : l'arbre meurt, mais sa beauté est conservée dans des conditions optimales.
Vous avez bien lu : « …est conservée dans des conditions optimales. »
A chacun sa conception de la conservation optimale…
L’art contemporain nous fait parfois découvrir des choses particulièrement surprenantes, pour ne pas dire incompréhensibles pour le visiteur lahnda.
Ceux qui ont l’occasion de visiter ce genre de musée comprennent de quoi je parle.
Alors amis Bonsaïka, accrochez-vous à la souris de votre PC, et regardez bien ce qui suit, car je me croyais un pionnier en transportant mon mélèze dans une chambre froide. (Voir ICI pour mémoire).
Mais ce japonais là, nous offre une lecture différente de l’histoire de l’arbre qui aimait le froid.
Détruire une œuvre d’art pour en créer une autre, ce concept n’est pas vraiment nouveau, puisque l’artiste Français César, avec ses compressions, nous y avait déjà habitués.
Après la congélation d’un bonsaï sous forme d’une œuvre d’art, ne soyons pas surpris de découvrir un jour la destruction par le feu d’une forêt de pin en plein été, juste parce que le feu c’est beau…
A bon, ça existe déjà… ?
Photos : Kristof Vrancken / Z33
2 commentaires:
Belles oeuvres!
Sentiment bizarre en effet. Insoutenable de voir un penthaphylla mature, écartelé, nu, en suspension. Probablement le sentiment qu'Azuma escomptait.
Et quelle différence finalement d'avec les milliers de géants qui tombent chaque jour devant la civilisation humaine en expansion.
Cet artiste est surprenant. Sa vision est assez différente de ce que tu imagines.
C’est le sujet du prochain article, où l’on va tenter de mieux comprendre sa démarche, en découvrant d’autres œuvres encore.
Je pense que nous avons beaucoup à apprendre de sa philosophie face aux créations artistiques faites de végétaux éphémères.
A suivre…
Enregistrer un commentaire