samedi 6 mars 2010

L’Homme-Bonsaï

Une histoire ou l’homme et le bonsaï ne fond qu’un, a forcement saisi l’intérêt de votre bloggeur préféré.

Adaptation version bande dessinée de la nouvelle du même nom, par son auteur : Fred Bernard.

C’est un conte original où s'entrelacent piraterie, mystères de l'Orient et destinée tragique.

Cette BD est publiée chez Delcourt (Mirages)

Sur fond d’Ile déserte, et de pirates ; les sujets abordés par l’histoire de L’Homme-Bonsaï explorent différents univers : les rencontres (bonnes comme mauvaises), la souffrance, les combats de la vie, l'amour, la mort …

ATTENTION tout de même : ce livre plutôt pour adulte, surprendra certain publique…
Je ne vous fais pas de dessin, l’auteur s’en est chargé pour moi…
Je ne pensais pas qu'il était possible qu’on puisse faire l’amour avec un bonsaï sur la tête… ?
Je vais y réfléchir sérieusement…

Chérie... ?

Le résumé de l’histoire. (Ecrit par Jessie Bi, dans sa chronique de septembre 2009)

Tout commence par une petite graine, vous le savez, on nous l’a tous raconté comme ça.
Mais celle-ci vient d’un arbre géant, tombe sur la tête d’un homme, y prend racine comme une idée et devient un petit feuillu dont le corps de la personne ainsi fécondée est le terreau où développer son réseau radical. Parasite ou symbiote ? Il y a peu de l’un à l’autre, et là encore la distinction passera par la tête.

Heureusement pour Amédée le potier, naufragé sur cette île déserte par le capitaine Stroke après avoir été enrôlé de force et donc bien incapable de penser cette fabuleuse étrangeté végétale dont il est la victime, la sagesse orientale viendra à son secours sous la forme de pirates chinois, et plus particulièrement d’un vieux maître versé dans l’art des bonsaïs. Celui-ci taillera l’arbre avec science, contrôlera son développement et l’équilibre symbiotique s’installera, dérivant vers une osmose animal/végétal décuplant les capacités de cet homme ensemencé. La distinction s’efface. Tout en ne faisant qu’un, l’homme devient arbre, l’arbre devient homme.

Cet homme bonsaï ne craint plus les armes. Il est un surhomme. Au sommet de son crâne, il porte les bois d’une vie triomphante qui doit tout au végétal et qui fera le bonheur des pirates qui l’ont recueilli. Mais tout pouvoir a son revers, le temps animal n’est pas celui végétal, l’arbre est une plante qui s’élève vers le ciel et étire son existence sur des siècles et, surtout, ce potier n’est pas le contenant mais bien le contenu. L’art du bonsaï consiste aussi à couper les racines, chose impossible ici, et la métamorphose continue.

Ainsi innervé, Amédée devient une étrange racine mandragore, germe d’un arbre géant dont il est la conscience lucide, mais aussi l’âme prisonnière au tréfonds de puissantes fibres ligneuses. Ne pouvant plus bouger, il est cérémonieusement planté dans une épave de navire remplie de terre qui dérivera au gré des flots. Il devient alors véritablement l’homme bonsaï, arbre géant dans un pot des plus improbables. Cet ensemble et ses proportions font désormais de l’océan et du ciel leurs jardiniers de hasard.







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